Le premier semestre a été intense et le congé estival tombe à pic.
Avant de goûter sans modération au bonheur des vacances avec ce sentiment unique d’être champion du monde au moins le temps d’un été, quels retours d’expérience mériteraient leur place, non pas dans la liturgie des heures, mais plus modestement dans un condensé de « pensées du jour » de la stratégie et du management ?
De ce premier semestre riche et varié, les consultants d’emoveo ont eu envie de partager un petit bréviaire certes incomplet mais illustré.
Si vous êtes intéressé par le livre blanc, nous vous invitons à nous contacter, nous serons très heureux de répondre à votre marque d’intérêt.
Et parce que tout se gagne ou se perd par la stratégie, nous commencerons par là.
#La vision :
Start-upers, chefs d’entreprise, dirigeants de business unit ; plus que jamais vous devez être capable de définir votre vision/projet d’entreprise en 15 mots (+ les pronoms et adverbes indispensables au français).
Illustration par Bernard Arnault – LVMH : « accroître la désirabilité de nos marques et réussir sur le long terme à faire rêver par leur côté intemporel en même temps que leur modernité. »
D’expérience, si vous trouvez l’exercice difficile, c’est plus probablement que votre vision n’est pas claire. Cet exercice est précisément l’occasion de la clarifier ; ou de la réviser.
#La stratégie :
Comment la bâtir ? Qu’est-ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais stratège ?
Deux questions sont fondamentales, vitales pourrions-nous ajouter : i) quelle est la dynamique de votre/vos marché.s ? ii) quelle est la part de marché de votre entreprise dans ce.s marché.s ?
Inutile de se poser d’autres questions avant d’avoir répondu à ces deux-là et avant de les avoir croisées ; car c’est en les croisant que l’on obtient 4 situations (marché en croissance/décroissance * pdm forte/faible) qui dictent, ni plus ni moins, la stratégie à conduire.
Contrairement à #La vision, cet exercice peut s’avérer difficile pour une PMETI qui n’a pas toujours accès à toutes les informations pertinentes et qui en même temps est souvent dépendante des dynamiques de marché. Exercice difficile certes mais fondamental – vital.
Illustration par un cas pratique : « Quelle est votre stratégie dans un marché en forte croissance quand votre part de marché est faible ? ». Ce n’est pas à cette question qu’emoveo a été récemment invité à répondre par la Direction générale d’une entreprise de services mais c’est bien cette question qui a permis de construire la seule stratégie valide, loin du plan de bataille imaginé au départ.
Illustration par Xavier Fontanet, ancien Président d’Essilor : voir les rediffusions de « BFM stratégie » ou, mieux, suivre le serious game lancé début juillet (trop tard pour s’inscrire).
D’expérience, l’on ne s’improvise pas stratège et, en toute connaissance de cause, notre avis est qu’un bon averti en vaut deux. A travers cet exercice deux questions se posent au dirigeant : êtes-vous stratège ou tactique (opérationnel) ? Si vous excellez dans la tactique, comment compléter votre excellence par une excellence stratégique ?
Tout se gagne ou se perd par la stratégie et tout s’exécute bien ou mal par le management. Que retenir sur le management ?
#Le sens :
Premier et indispensable acte de management, prenant sa source à la Direction générale/au Comex de l’entreprise, le sens ne doit pas être confondu avec le cap – « être leader », « conquérir le monde », « créer de la valeur » – voire la devise autoproclamée (le motto) – « engager les collaborateurs », « réussir la symétrie des attentions », « donner du sens » ( !)
Le sens est le miroir de la vision. Comme pour la vision, vous devez être capable de définir le sens simplement ; en étant humain, en étant concret et en pensant à demain (nous reviendrons sur ces 3 conseils).
Comment définir le sens à donner ? En vous posant trois questions : i) qu’est-ce qui vous anime ? ii) qu’est-ce qui anime vos équipes ? iii) qu’est-ce qui fait le ciment entre les deux ?
Illustration par Bernard Arnault : « Notre métier, notre moteur, c’est de créer le désir. C’est pour cela que l’on se bat, c’est ce qui nous pousse et nous amuse. » – l’on voit clairement dans cette définition le miroir de #La vision du PDG de LVMH.
Là encore, d’expérience, ce n’est pas l’exercice qui est difficile, c’est plus souvent l’incarnation qui manque de chair. Et si l’on remplaçait le sens par l’envie, la niaque, l’enthousiasme, « the grit » (la capacité à vouloir, à agir, à persévérer, à vaincre les obstacles), est-ce que cela aiderait à faire sens ?
#L’empowerment :
C’est le défi croissant du management et si l’on en croit les prospectivistes, la génération « Alpha » qui aura 20 ans en 2030 sera (encore plus) difficile à toucher et à engager.
Comment faire alors ? Qu’est-ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais manager ?
Nous nous garderons de verser dans la leçon, tant l’art est difficile, et préfèrerons partager deux illustrations, en glissant au passage que le bon manager donne #Le sens et écoute – écoute.
Illustration par Hubert Joly, PDG de Best Buy (entreprise américaine montante de l’électronique grand public) : « Il faut toujours se demander s’il est bien indispensable de faire une remarque à l’un de ses collaborateurs sur son action, car en espérant qu’il va s’améliorer sur un aspect anecdotique de sa mission, on risque de le démobiliser sur tout ce qu’il fait déjà parfaitement. » ; « On s’est aperçu qu’il était possible de remobiliser chacun en prenant le temps d’écouter et en posant une question toute simple : quel est ton rêve ? » – art difficile et pourtant désarmant de simplicité !
Illustration par un cas pratique : « Comment développer l’autonomie et la responsabilisation au sein de nos équipes ? ». C’est cette question que nous a soumise un sous-traitant de l’industrie dermocosmétique et du luxe. A la grande surprise initiale de la Direction générale, nous sommes en train de co-construire une organisation apprenante et, à la grande surprise initiale des salariés, nous faisons cela en fortifiant le management. Petit à petit la surprise a laissé place à l’expérimentation et l’ensemble de l’organisation comprend que #L’empowerment ne se décrète pas, il s’apprend.
Start-upers, chefs d’entreprise, dirigeants de business unit, vos décisions les plus importantes consistent à choisir les leaders sur lesquels vous pourrez vous appuyer. Hubert Joly à nouveau pour la conclusion : « Je passe beaucoup de temps à les [les leaders] observer et je leur donne ces trois conseils : sois humain, sois concret et pense à demain. »
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Pour interagir avec l’auteur : jcarayol@emoveo.fr